our clore cette petite semaine en Provence, je vous propose de réaliser une recette que je n’ai jamais faite. Je l’ai extraite du cahier de Marie Veyras, c’est la Charlotte Russe. Pourquoi russe ? Je n’en sais fichtre rien.
Dans le cahier de Marie il y a des recettes de tartes, car la tarte est un dessert rustique. Mais il y a aussi beaucoup d’entremets comme le gâteau de riz, ou de semoule avec les œufs battus en neige, des sortes de pouding dit de cabinet, des gelées à l’orange au rhum à la macédoine de fruits, des chaussons aussi avec une étonnante pâte que je vous mettrais à la fin.
Dans les années 70 les charlottes faisaient leur grand retour, je me souviens avoir acheté dans une réunion Tupperware un moule à charlotte avec le fond amovible, 4 décors étaient proposés, le moule se fermait par un couvercle. On pouvait faire des charlottes, des flans, des gâteaux de riz et même des aspics en gelée. Malheureusement je crois bien qu’il est dans un carton au grenier, alors pour cette charlotte russe je me contenterais d’un moule traditionnel.
J’imagine très bien le samedi soir dans les pièces fraîches situées au nord, les desserts préparés pour le lendemain. Des pêches au sirop mêlées de menthe fraîche, des beignets recouverts d’un linge blanc bordé de dentelle au crochet, une tarte du Champsaur recouverte de croisillons de pâte croustillante, et posée sur un présentoir à gâteaux la charlotte aux fraises. Les volets sont tirés, dans la pénombre, saoulée de sucre une abeille bourdonne…
Il faudra donc pour faire cette charlotte les ingrédients suivants :
Une boîte de biscuits à la cuiller
200 g de sucre (moi 150 g)
4 jaunes d’œuf extra-frais (moi 2 jaunes et un œuf entier)
½ litre de lait entier
6 feuilles de gélatine
250 g de fraises françaises
Un peu de sirop de fraise
½ gousse de vanille
30 cl de crème fraîche
1. Laver les fraises, les éponger sur du papier absorbant, les équeuter et les couper en rondelles les arroser avec un peu de sirop de fraise. (en garder quelques unes entières pour le décor).
2. On commence la préparation de la crème bavaroise aux fraises. Dans une jatte on met les œufs le sucre et on bat vigoureusement jusqu’à ce que le mélange blanchisse. On aura mis les feuilles de gélatine à tremper dans un bol d’eau froide. Mettre chauffer le lait avec la demi-gousse de vanille fendue. Quand le lait est à ébullition éteindre le feu. Laisser infuser quelques minutes. Retirer la vanille*. Mettre les feuilles de gélatine dans le lait après les avoir bien serrer pour les égoutter. Bien remuer pour qu’elles se dissolvent dans le lait, verser ensuite le mélange sur la préparation sucre-œufs. Remettre la crème sur le feu la faire épaissir sans laisser bouillir. Quand la crème sera ainsi faite on peut la vanner (Alors là ce verbe m’a causer quelques soucis, pour moi vanner c’est passer une céréale au van, c'est-à-dire une sorte de tamis qui permet de séparer l’enveloppe du grain et les petites saletés. Heureusement Microsoft Word grâce aux synonymes m’a dit : sasser, cribler, tamiser) donc il faut passer tout simplement la crème dans un chinois ou une petite passette à tisane. Ce que d’ailleurs je n’ai pas fait car ma crème m’a semblé très bien. Quand la crème est un peu refroidie on incorpore délicatement la crème fraîche fouettée.
3. Garnir le moule avec les biscuits à la cuiller. Pour le fond mettre quelques fraises coupées.
4. Quand la crème vous semble sur le point de prendre, verser un peu de crème, puis des fraises, de la crème jusqu’à remplir le moule, on peut éventuellement terminer par des biscuits à la cuiller.
5. Mettre au frigo en recouvrant d’une assiette. On laisse la crème prendre toute la nuit. Pour démouler il suffit de tremper le moule dans de l'eau chaude.
J’avais fait des charlottes avec mon fameux moule Tupperware, celle à l’ananas entre autre avec sa tranche au fond et sa cerise confite, crème pâtissière et dés d’ananas. Elle était assez sympathique, mais je n’avais jamais fait de crème bavaroise. Je dois reconnaître qu’avec la crème bavaroise, elle est légère et aérienne.
On peut aussi faire une charlotte destructurée en utilisant de gros verres boules : au fond des biscuits émiéttés, des fraises coupées en morceaux, la crème et sur le dessus une grosse fraise.
Voici la fameuse pâte du cahier de Marie :
250 g de farine
10 g de levure de boulanger
1 œuf
40 g de sucre en poudre
10 cl de lait
1 pincée de sel
100 g de beurre ramolli
Dans une jatte, on délaye la levure dans 5 cl de lait tiède et une pincée de sucre. On ajoute 60 g de farine et on mélange pour obtenir une sorte de bouillie. On couvre d’un linge et on laisse levez pendant 15 minutes dans un endroit tiède.
Au bout de ce temps, on verse le reste de farine sur le levain, on ajoe le reste de lait, le sel, le sucre et l’œuf. On pétrit la pâte à la main ou bien au robot, jusqu’à ce qu’elle soit homogène. On incorpore le beurre et on travaille jusqu’à ce que la pâte se détache et ne colle plus aux mains (ou 5 minutes au robot). On laisse reposer pendant 45 minutes sous un linge dans un endroit tiède, la pâte doit doubler de volume.
Après 45 minutes, on pétrit de nouveau la pâte 30 secondes pour la faire retomber.
Je vous souhaite une belle et tendre journée légère et douce comme une charlotte que vous soyez à la ville, à la montagne, à la mer ou à la campagne, et pour ceux qui sont en vacances profitez des "jours heureux"...