Je vois que tout le monde a profité de ce début Novembre pour s'offrir quelques jours de détente avant les préparatifs des fêtes de fin d'année. Notre Lulu sorcière était en Suisse. Moi j'ai profité de l'été de la Saint-Martin, qui cette année encore, en plus de la moitié de son manteau, nous a offert 2 journées splendides. Le Pays Basque avait surtout dans mon esprit des raisonnances politiques indépendantistes, des bombes et des meutres. Pourtant si proche, je ne connaissais pas vraiment cette splendide région.
Ce qui frappe en premier lieu c'est la beauté, l'homogénéité des paysages. Au pays Basque pas de maison "clair logis" ou "Phoénix" pas de porte à l'anglaise, un seul style, le Basque : Maison blanche, volets en bois peints sang de boeuf ou vert foncé (mais toujours en peinture mat).
S'il y a une chose que je trouve très triste pour nos paysages c'est la multiplication de maisons identiques qu'elles soient situées en Provence, en Aquitaine, en Ile de France, en Bretagne, en Alsace. Plus de caractères régionaux qui faisaient la diversité de notre architecture, mais une uniformatisation du Nord au Sud. Les basques ont su préserver leur identité architecturale et c'est réussi. La deuxième chose importante c'est l'accueil, ici pas de galégeades, de gesticulations, l'accueil est sobre, respectueux et sincère. On se sent bien au Pays Basque, ici on n'est pas un touriste attrape-nigaud.
Le jeudi 11 Novembre nous sommes arrivées ma fille et moi à Biarritz. Le temps était couvert, mais il ne pleuvait pas. C'est une ville élégante, racée, la population est calme, détendue. Les automobilistes respectueux des piétons, les rues commerçantes sont un régal pour les yeux. La promenade en bord de mer était très fréquentée, la mer était encore grosse du coup de vent de la veille et de nombreux surfeurs s'en donnaient à coeur joie.
Au matin nous avons eu la surprise d'un ciel bleu limpide et d'un soleil flamboyant après un solide déjeuner direction Espelette "capitale du piment". Le village se divise en deux parties : Espelette le bas....
L'église d'Espelette est un vrai trésor, elle est typique de l'architecture du 17ème siècle pour la région
Espelette le haut à présent avec ses façades pimentées...!
Nous avons fait provision de jambon des Aldudes, de fromage de brebis, de gelée, de poudre de piment d'Espelette, de sel au piment, de gourmandises de toutes sortes, même dans les assiettes on retrouve les couleurs traditionnelles du drapeau basque, le blanc, le vert, le rouge.
Un petit plus que je rajoute : Une tradition que j'avais oublié de vous expliquer et que Lulu la bonne sorcière a mentionner dans son commentaire, je trouve d'ailleurs cette tradition très émouvante : à la construction d'une maison pour un jeune couple sur le linteau de pierre qui surplombe la porte d'entrée principale les bâtisseurs gravent les noms et prénoms du jeune couple ainsi que l'année. A travers le temps c'est comme un témoignage qui relie les générations.
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Après un excellent déjeuner pris en terrasse au soleil, gilet et écharpe posés sur le dos des chaises, un petit café et une opération cartes postales. Puis direction Arcangue en fin d'après-midi, le soleil déclinait doucement, la lumière était irréelle, aucune tristesse dans le petit cimetière qui encercle l'église, la tombe de Luis Mariano semblable aux autres, sans ostentation, était fleurie sans excès, un chat noir enroulé dans un rayon de soleil veillait sur lui. La cloche à la belle voix grave sonnait cinq heures. Dans le petit cimetière d'Arcangues les stèles classiques côtoient les stèles discoïdales propres à la culture Basque, sur ces stèles discoïdales on peut voir la croix appelée Lauburu.
On dirait que l'auberge d'Arcangue sort tout droit d'un conte de fée.
Samedi 13 Novembre, après un petit déjeuner pantagruélique, direction Saint-Jean de Luz. Au long de la route des maisons toutes plus belles les unes que les autres, on comprend vite qu'ici vivent des gens aisés, et pourtant pas d'étalage de richesses, discrétion issue du bon sens paysans. Dans Saint-Jean de luz, je me suis arrêtée à la maison DUSSAU depuis longtemps j'avais envie d'un beau linge de table basque, pour Jéhanne (ma petite fille) un beau tablier en toile basque.
Puis le retour avec un petit détour sur la plage d'Hossegor, histoire de se parfumer aux embruns....mais il reste tellement de choses à découvrir dans ce pays Basque magique que je reviendrais......!
A présent une recette basque, la cuisine est simple mais savoureuse et généreuse.
L'Axoa (prononcé Achoa) d'Espelette
1kg d'épaule de veau
1 oignon
2 piments rouges
8 piments verts (doux)
1 gousse d'ail
huile
bouquet garni
sel
Emincer ail et oignon. Couper les piments en dés. Faire revenir le tout 10 minutes dans l'huile puis ajouter la viande coupée en morceaux ou hachée, le bouquet garni.
Faire sauter le tout puis mouiller avec un verre d'eau ou de bouillon. Laisser mijoter avec un couvercle 45 à 60 minutes (10 minutes environ avant la fin de cuisson, découvrir afin que le jus s'évapore un peu.)
Souvent, on inclut des pommes de terre découpées en rondelles que l'on met à revenir en même temps que l'ail et l'oignon.
Le riz Gaxouxa
250 g de riz long grain étuvé
1/2 litre de bouillon
2 escalopes de poulet
100 g de jambon de Bayonne
Chorizo
1 oignon
1 gousse d'ail
2 poivrons rouges pelés et épépinés
3 oeufs durs
1 piment fort d'Espelette
Sel
Poivre
Dans une sauteuse, faire frire l'ail et l'oignon émincé; Attention de ne pas faire noircir l'ail.
Ajouter le poulet découpé en morceaux, le piment fort (dont on aura pris soin d'ôter les petites graines) taillé en fines lamelles, le jambon coupé en petits morceaux, une dizaine de rondelles de chorizo et les poivrons coupés en dés. Saler et Poivrer.
Lorsque l'ensemble de cette préparation est presque cuit, ajouter le riz. Remuer à l'aide d'une cuillère en bois jusqu'à ce que le riz devienne translucide. Ajouter alors Le demi litre de bouillon.Avant la fin de la cuisson du riz, ajouter les oeufs durs émiettés.
Laisser mijoter à feu très doux jusqu'à complète cuisson du riz.
BON APPETIT....A BIENTOT !