Le pain oriental...
Fatima a étendu sur le sol la vieille couverture et posé le grand plat épais en terre cuite. Elle mesure la quantité de semoule qu'elle tire d'un grand sac. Dans un bol elle a émietté la levure de boulanger et mélangé à celle-ci un peu d'eau sucrée, bientôt de grosses bulles se forment à la surface. Dans la vieille bouilloire noircie l'eau a tiédi. A genou, elle creuse un trou au centre de la semoule, dans un élégant mouvement de mains. Elle verse le contenu du bol. La levure dégage une odeur âcre de fermentation. Elle commence à mélanger d'une main, de l'autre elle a empoigné la bouilloire et verse lentement l'eau tiède. Quand le pâton est formé, ses mains expertes pétrissent, les mouvements sont ancestraux, mille fois répétés. Les mains, comme de blancs oiseaux, glissent, malaxent, rassemblent donnant une élasticité onctueuse à la pâte, la paume écrase, les doigts caressent. Le long des tempes de Fatima une goutte glisse, elle descend le long de la joue et finit dans la pliure de ses seins. Fatima en riant me dit : C'est ça les larmes du pain!
Pour finir Fatima forme une boule qu'elle aplatit avec tendresse et qu'elle asperge d'une poignée de semoule, elle effleure de la main le fruit de son travail.
Je lui demande à quoi elle pense quand elle pétrit, elle me regarde, son visage s'illumine : A celle qui m'a apprit à faire le pain : ma mère !
Posé sur un morceau de tissu, couvert d'une couverture, le pain va pousser, Fatima glisse le plateau dans le bas du placard de la cuisine, en riant elle me dit : "Il faut qu'il ait chaud et surtout pas de courant d'air". Deux heures après elle enfourne dans le four bien chaud le pain qui a prit une forme de colline douce, une odeur sublime envahit la petite cuisine.
2. Eplucher et couper fin les oignons. Eplucher l’ail, fendre les gousses en deux retirer le germe. Faire revenir dans la cocotte les lardons quand ils sont un peu grillés mettre l’oignon, l’ail et les aiguilles du romarin coupées finement. Déglacer au vin blanc. Laisser réduire. Rajouter la viande, les dattes, les olives et arroser avec le bouillon de bœuf. Saler et pimenter à votre goût pour équilibrer le goût sucré des dattes.
3. Couvrir et mettre cuire pendant 1 heure à feu très doux. (personnellement je mets la préparation dans le plat à tajine et je fais cuire sur la plaque électrique du wok)
4. Accompagner de pâtes fraîches ou de pommes de terre vapeur saupoudrées de menthe ciselée, pour le pain choisir un pain oriental.
L’accord avec le vin : un Irouléguy « Arrola » 2006
Je vous souhaite un beau mardi lumineux et tendre comme le pain de Fatima
Oh là là!! J'aurais volontiers piquée ma fourchette dans ce joli plat;)
RépondreSupprimerBonne journée à toi ma belle!! xxx
Il est très joli et poétique ton texte de présentation, Canotte et j'imagine tous les parfums de cette délicieuse tajine. J'en fais de temps en temps, aux fruits secs, c'est délicieux. Au départ, je les préparais dans un plat en terre que je mettais ensuite au four, puis on m'a offert un plat à tajine électrique et, j'avoue que si je n'étais pas convaincue au départ, maintenant je ne regrette pas du tout.
RépondreSupprimerBonne soirée,
Très jolies photos. Ca donne envie!
RépondreSupprimerA tester d'urgence!