lundi 31 mai 2010

Méli-mélo de légumes d’été

J'aurai voulu accompagner cette petite recette qui fleure bon l'été, d'images ensoleillées, hélas, trois fois hélas, le soleil ne veut plus se montrer. Il faudra sans doute attendre jeudi pour avoir le plaisir de sa lumière.

Dans le sud de la France on mange souvent une sorte de ratatouille froide, c'est une belle façon de sacrifier au rituel des 5 fruits et légumes.

En ce moment le thym est en fleur.  On devrait voir sur les jolies fleurs bleues, des abeilles et ces jolis bourdons poilus, et bien non, personne.

J'ai aussi fait le tour des cerisiers, les fruits y sont rares et malgrè leur rougeur, beaucoup d'acidité, cette année les clafoutis et les confitures seront rares.

Par contre comme la nature ne nous laisse jamais sans ressource, la production de mirabelles sera généreuse et de bonne qualité si les orages d'été ne viennent pas nous gacher ce bonheur.

Autour de la maison pousse un champ de tournesol de quoi faire de beaux bouquets cet été, et un autre de betteraves porte-graine.

Méli-mélo de légumes d'été aux pruneaux d'Agen
-Pour 4 personnes
-Préparation 30 minutes
-Cuisson 45 minutes

½ livre de courgettes
1 belle aubergine
1 poivron jaune
1 poivron rouge
1 poivron vert
1 oignon jaune
3 tomates grappe
2 gousses d’ail hachées
Quelques branches de thym
1 feuille de laurier
12 pruneaux dénoyautés
De l’huile d’olive vierge
Quelques pignons de pin
Sel non raffiné et poivre blanc.
Il vous faudra 2 poêles

On commence par couper les tomates après les avoir lavées,(on peut ôter la peau et les épépiner, mais c’est une chose que je fais rarement, les vitamines se trouvant juste sous la peau).
On épluche l’oignon et on le cisèle finement.
Dans une poêle on verse un peu d’huile d’olive, on met l’oignon, les tomates, l’ail le thym et le laurier, on assaisonne légèrement. On fait cuire à feu très doux. Il ne faut pas brusquer les choses.
Pendant ce temps on lave les légumes sans les éplucher et on les détaille en dés.
Dans la seconde poêle on fait revenir séparément et au fur et à mesure tous les légumes, courgettes, aubergine, poivrons.
On ajoute les légumes au mélange précédent, ensuite sur le dessus on met les pruneaux, on rectifie l‘assaisonnement si cela est nécessaire.
On couvre et on laisse doucement mijoter à feu doux en remuant de temps en temps pendant 45 minutes.
On laisse refroidir.On sert cette ratatouille froide on peut rajouter au moment de servir des pignons de pin grillés à sec dans une poêle, accompagnée ce méli-mélo de belles tranches de pain de campagne à peine grillées.




Un vin rosé du Sud s’impose : Pierrefeu vin du Var, Bandol, Buzet...c'est au choix.


Pourvu que les orages d'été ne viennent pas mettre en péril la récolte......
J'ai vu sur plusieurs blogs les pignons de pin écrits ainsi : "pignons de pain" s'il existe bien les quignons de pain , chaque baguette en comportant deux, il s'agit là d'autre chose,  on désigne par pignon, la graine à la coquille dure, placée sous chaque écaille du cône du pin parasol (pin pignon). Ce cône est appelé pomme de pin ou parfois pigne. Ce n'est pas un fruit au sens botanique du terme. Les pignons peuvent être mangés tels quels. Ils sont très riches en huile et très nutritifs.

ATTENTION  : Depuis quelques années sont vendus en France et en Belgique des pignons importés d'Asie (Pakistan, Chine et Corée notamment lesquels, pour une raison encore non connue, provoquent chez une majorité des personnes les consommant, une dysgueusie (modification du gout, tous les aliments ingérés ont une saveur amère et métallique) extrêmement gênante mais temporaire (2 jours à 2 mois). L'étiquetage de ces produits ne permet malheureusement pas de les distinguer des pignons non-asiatiques, qui eux n'ont pas ces effets secondaires.

Je vous souhaite une très belle soirée, que vous viviez à la ville, à la mer, à la montagne ou à la campagne

mercredi 26 mai 2010

Salade aux bouquets de chou-fleur

Voici une salade simplissime qui accompagnera les premières grillades...elle représente une belle quantité de légumes.

Les ingrédients pour 4 personnes :
200 g de haricots verts frais
1 petit chou-fleur
2 carottes
1 petite boîte 115 g de champignons de Paris entiers égouttés
50 g d’olives noires
1/2 oignon rouge
3 gousses d’ail
3 cuillerées à soupe d’huile d’olive
le jus d’un citron
1 cuillerée à soupe de graines de coriandre
1cuillerée à dessert de moutarde de Dijon
2 cuillerées à soupe de persil haché
Du sel non raffiné
Une pointe de couteau de piment d’Espelette

  • Ébouter les haricots verts. Les couper en tronçon de 2 cm.
  • Éplucher les carottes. Les tailler en bâtonnets de 4 cm assez fins.
  • Trier le chou-fleur. Détailler le en petits bouquets.
  • Quand tous les légumes sont prêts, les faire cuire au cuit vapeur ou à l’eau bouillante salée en les gardant légèrement croquants.
  • Éplucher et couper en rondelles fines l’oignon rouge. Éplucher les gousses d’ail, les hachées. Laver le persil et le haché avec des ciseaux dans un verre. Dénoyauter les olives noires et les couper en deux
  • écraser au pilon (ou avec le culot d’une bouteille) les graines de coriandre.
  • Mettre dans une grande jatte tous les légumes cuits, les champignons de Paris, les olives noires, les rondelles d’oignon, le persil
  • Préparer la sauce dans un gobelet à couvercle : moutarde, huile d’olive, jus de citron, graines de coriandre écrasées, sel et piment d’Espelette, ail hachée, fermer le couvercle, bien secouer.
  • Au moment de servir secouer la sauce et la verser sur la salade.




Un rosé de Provence frais ira très bien avec cette salade






Je vous souhaite un beau mercredi la température à fraîchi mais la terre avait bien besoin d'eau, nous avons eu 3 belles journées estivales, alors il faut partager, les paysans ont besoin d'eau pour les cultures.

lundi 24 mai 2010

Tarte fraises et rhubarbe


Le temps de la rhubarbe est très court. Cette plante que l’on relègue souvent au fin fond du jardin peut vivre jusqu’à 50 ans. On utilise les tiges vertes et rougeâtre, attention ne jamais utiliser les feuilles elles sont sérieusement toxiques. La rhubarbe est laxative c’est pourquoi on la consomme en petite quantité. Elle s’associe très bien à la fraise d’autant qu’on les trouve en même temps. Elle est originaire d’Asie du Nord près de la Sibérie. Son acidité permet de la cuisiner également sans sucre en accompagnement de poisson comme le saumon.


 
Il faut pour cette tarte :

400 g de rhubarbe
250 g de fraises
Une pâte feuilletée ou brisée
3 œufs
2 dl de crème fleurette
75 g d’amande en poudre (facultatif)
150 g de sucre





  • Nettoyer la rhubarbe en enlevant la peau fine légèrement rougeâtre, couper la en petits tronçons de deux centimètres et la mettre dans un petit ravier. Mettre 50 g de sucre et mélanger. La rhubarbe va rendre son eau de végétation.
  • Pendant ce temps laver et équeuter les fraises. Réserver.
  • Préchauffer le four : Th7 -210°-
  • Préparer l’appareil qui garnira la tarte, dans une jatte mettre les 100 grammes de sucre, casser les 3 œufs, mettre la crème fraîche et la poudre d’amandes. Bien mélanger avec une fourchette jusqu’à l’obtention d’une crème homogène.
  • Garnir un plat à tarte avec la pâte.
  • Égoutter la rhubarbe. Répartir les tronçons sur le fond de pâte ainsi que les fraises, couper en deux les plus grosses. Mettre au four pour 10 minutes.
  • Ressortir la tarte au bout de ce temps et verser sur le dessus l’appareil préparé précédemment. Remettre au four pour 25 minutes en baissant celui-ci th 6.
  • Laisser refroidir sur une grille.

 
A déguster avec une citronnade, après une longue balade à bicyclette, un instant de bonheur tout simplement.

 

Je vous souhaite un beau lundi de Pentecôte, des balades à vélo, des apéros au jardin, des éclats de rire et des sourires d'enfants.

dimanche 23 mai 2010

Vinaigre de sureau


 Les beaux jours sont de retour. Les journées sont longues et pleines de lumière. La campagne est belle et parfumée. C'est vers cinq heures après la grosse chaleur car il a fait 32° que nous avons eu l'idée de sortir les bicyclettes pour une promenade sur les petites routes. Les foins sont coupés et exhalent leur parfum d'herbes. Les andins sèchent au grand soleil, près d'un étang un couple de héron cendré guette les poissons, une famille de ragondins longe un champ de betteraves. L'église Saint-Guérand se découpe dans un ciel bleu sans nuage. Les paysages sont à  couper le souffle, le faux plat aussi ! Dans l'azur tournent des buses, des vaches couchées ruminent, paisibles. Au bord d'un ruisselet qui s'appelle Tolzac, près d'une ruine, un groupe de sureau embaumait, petites fleurs blanches grandes ouvertes, nous en avons fait provision. De retour à la maison nous avons ôté les parties vertes rigides et rempli des bocaux pour faire le vinaigre de sureau.

Pour faire cette préparation ultra simple, il vous faut
  • du vinaigre de vin,
  • des fleurs de sureau
  • et des bocaux ou des bouteilles de jus de fruit bien lavées
Il faudra laisser votre préparation pendant deux semaines en plein soleil. Au bout de ce temps, il faudra filtrer puis récupérer le vinaigre que l'on passe alors dans une étamine pour enlever toutes les impuretés. Une fois en bouteille bouchée il faut le conserver dans un lieu obscur.

Ce vinaigre parfumera agréablement les vinaigrettes  de vos salades, il pourra aussi faire parti des paniers gourmands que vous offrez aux amis à  Noël.

Je vous avais déjà parlé de cette préparation l'an passé :

http://canotte.blogspot.com/2009/04/vinaigre-des-fees.html

alors à vos paniers, le temps des cueillettes est arrivé...

lundi 17 mai 2010

Petites râpées foréziennes aux pommes de terre et poireaux

Temps de préparation 30 minutes
Temps de cuisson 20 minutes
Les ingrédients pour 4 personnes :

800 g de pommes de terre à chair ferme
2 petits blancs de poireau (200 g environ)
1 œuf
1 cuillerée à café de curcuma
une gousse d’ail rose de Lautrec
Un peu de beurre et d’huile d’olive pour la cuisson
Sel et poivre.


  • Éplucher les pommes de terre et les laver, les essuyer dans un torchon. Râper les pommes de terre avec une râpe à trou moyen, ainsi que la gousse d‘ail épluchée. Mettre à égoutter dans une passoire. (Les variétés de pommes de terre farineuses comme la bintje conviennent bien pour cette recette car elles contiennent peu d’eau.)
  • Pendant que les pommes de terre s’égouttent, émincer les blancs de poireaux en les coupant le plus finement possible.
  • Dans une jatte mélanger les pommes de terre râpées, les blancs de poireaux coupés. Saler et poivrer. Ajouter le curcuma, l’œuf, mélanger tous les ingrédients, la préparation prend une belle couleur jaune safrané.
  • Faire chauffer  l’huile d’olive y mettre le morceau de beurre, attendre qu’il mousse, verser une bonne cuillerée de la préparation et former une galette pas trop épaisse.
  • Quand les galettes seront bien saisies et cuites sous le dessous, les retourner et faire cuire l’autre face.
  • Réserver sur une assiette et garder au chaud. Continuer jusqu’à expiration de la préparation.
  • Déguster chaud en entrée avec une salade verte à l’huile de noix et au vinaigre balsamique.



On peut aussi rajouter à la préparation un peu de fromage de gruyère râpé.
Il est possible de faire une grosse râpée qui tient toute la poêle. Il faudra la faire cuire un peu plus longtemps et pour la retourner on s’aidera d’une assiette. Il suffira ensuite de la couper.
Si la préparation vous semble trop liquide, rajouter une cuillerée rase de farine.
Cette préparation convient bien pour le petit souper du soir.
 
Je vous souhaite une belle soirée, un ciel étoilé, peu à peu la chaleur va revenir, il sera temps les roses tardent à fleurir avec cette fraîcheur.

vendredi 14 mai 2010

The rural Apéro


On peut faire des apéritifs au champagne ou au whisky, accompagnés de toasts décorés comme des arbres de Noël. Des apéritifs à 30 euros par personne qui vous classe de suite dans la haute. Mais on peut faire aussi des apéros aux produits du terroir, c’est ceux que je préfère, je les appelle mes rural'apéros.

Une bouteille (ou un cubitainer si vous êtes nombreux) de vin rosé de Buzet ou de Duras, un verre à thé (par litre de rosé) de crème de cassis de Dijon, quelques fraises coupées ou des feuilles de menthe ou mélisse bien fraîches et propres.(facultatif). On mélange le tout dans un joli pichet. On met le pichet au frigo.

Une pâte feuilletée déroulée sur laquelle on dépose des grattons de canard, on roule un premier côté jusqu’au centre, en s’aidant avec le papier. On roule le second côté de même. On met au congélateur pour une demi-heure.

Du fromage de chèvre frais égoutté (le mien ne l’était pas suffisamment). Ecrasez le fromage avec une ou deux cuillères de crème fraîche épaisse, salez et poivrez. Ajouter de l’ail nouveau tout rose dans sa robe, coupez très finement, lui adjoindre de la ciboulette sauvage ciselée ou du cerfeuil en bonne quantité. Bien mélanger tout ça. Laver les tomates coquetel en grappe, découper un chapeau, videz-les avec une cuillère et les remplir de fromage que l’on nomme « La cervelle de Canut » à Lyon.

Mettre préchauffé le four th 7 (210°)

Sortir la pâte feuilletée qui à un peu durcie, y couper des tranches d’un centimètre que l’on dépose sur une plaque garnie de papier sulfurisé. Mettre au four pour une cuisson d’environ 12 à 15 minutes, servir chaud.




Un verre de champagne + un peu de crème de cassis = Un kir royal
Un verre de vin blanc + un peu de crème de cassis = Un kir
Un verre de vin rouge + un peu de crème de cassis = un communard
Un verre de rosé + un peu de crème de cassis = ? (je ne sais pas)

Et pour varier les plaisirs pensez à : la crème de pêche, de mûres, de fraises….


Le pichet vient "du Petit Potier" Promenade de la Mer à Cavalaire, les verres sont des verres à absinthe réédités.

Je vous souhaite une belle et tendre journée, quelques rayons de soleil viennent réchauffer notre apéro campagnard et s'il ne fait pas très chaud encore aujourd'hui, je vous promet que la chaleur est en chemin.

dimanche 9 mai 2010

Râbles de lapin en cocotte au Bleu d’Auvergne




e lapin à une viande pauvre en graisse, très digeste. S’il est vrai que les lapins se reproduisent à grande vitesse, c’est aussi un fin gourmet. Sa nourriture est à la fois diversifiée et ciblée, il a besoin de « rogner » c’est un rongeur. Ces incisives poussent continuellement c’est pourquoi il les use en rongeant, des carottes, du pain très dur. Il aime la verdure, les pissenlits, la salade, les herbes aromatiques.
On pense que le lapin est devenu un animal de compagnie récemment. Eh bien non, sous la renaissance il l’était déjà, et sa domestication date du Moyen-âge. (Portrait d'une femme tenant un lapin, par Ridolfo del Ghirlandaio vers 1507)

Le Bleu d’Auvergne mérite bien ses majuscules. C’est un fromage crémeux au caractère trempé, aux saveurs persillées. C’est au printemps que le lait des vaches du Massif Central est le plus parfumé, il donne à ce fromage une texture onctueuse, une saveur profonde en bouche.

Lapin et Bleu d’Auvergne donnent un mariage de douceur et de force.
Les ingrédients pour 4 personnes :

2 râbles de lapin (ou un râble et 2 cuisses)
100 g de Bleu d’Auvergne
200 g de carottes
1 blanc de poireau
1 oignon jaune doux
2 cuillerées d’huile d’olive
3 brins de thym
1 feuille de laurier
1 gousse d’ail
Du sel et du poivre

Matériel :
Une cocotte en fonte
 
1. Préparer les légumes. Éplucher l’oignon, le couper finement. Éplucher les carottes, les couper en rondelles fines. Nettoyer le poireau et le couper en rondelles.
2. Couper les râbles de lapin en morceaux. Dans une cocotte en fonte, faire chauffer l’huile d’olive et mettre à colorer les morceaux de lapin et la gousse d’ail coupée. Quand les morceaux sont bien dorés de toutes parts, les sortir et les réserver sur une assiette.
3. Faire revenir les oignons, les carottes et les poireaux avec le thym et le laurier. Remettre ensuite les morceaux de lapins, saler et poivrer. Mouiller avec 25 cl d’eau, puis porter à ébullition, compter alors 25 minutes de cuisson à petit feu.
4. Placer les morceaux de lapin dans une assiette chaude. Égoutter les petits légumes en récupérant le jus, ôter le thym et le laurier de ceux-ci. Remettre le jus dans la cocotte, porter le à ébullition et incorporer à l’aide d’un fouet les morceaux de Bleu d’Auvergne.
5. Déposer sur les assiettes chaudes un lit de petits légumes. Poser dessus deux morceaux de lapin par personne, arroser avec la sauce au Bleu d’Auvergne.
6. Servir accompagné de pommes de terre nouvelles sautées, d’une écrasée de pomme de terre ou d’une étuvée de choux Milan.

Pour le vin c’est incontournable : un Saint-Pourçain rosé ou rouge

Astuce : Si vous aimez les sauces plus épaisses, ajouter au 25 cl d'eau du N° 3, une cuillerée à soupe rase de maïzena ou de fécule de pomme de terre

L’instant fromage
Trois repas au mois d’avril chez des amis et trois entrées de coquilles Saint-Jacques, trop c’est trop, je demande grâce. A croire que nous ne savons rien cuisiner d’autre !
Il y a eu la mode saumon, puis la mode verrines, à présent on se gave de coquilles Saint-Jacques à toutes les sauces, souvent trop cuites, avec des associations de saveurs plus ou moins réussies.

Mais la deuxième chose qui me déplaît fortement, que je ne supporte pas c’est l’escamotage pur et simple de l’instant fromage.
Ce moment délicieux où l’on prend son temps.
Dans un feu d’artifice il y a toujours une belle figure au sol, fontaines de lumière, tourniquets et feux de Bengale, avant le bouquet final, et bien c’est ça l’instant fromage. Une fête de la bouche et du nez.

Bien accorder fromages, vins, pains, et fruits, c’est un savoir qui s’apprend. Et si soi-même on n’aime pas le fromage, ce n’est pas une raison pour ne pas en offrir à ses invités.
Un plateau de fromage peut se construire par thème régional : fromages d’Auvergne, des Pyrénées, de Normandie, d’Alsace. Thème du lait, vache, chèvre, brebis.

Mais il vaut mieux 3 morceaux de fromage bien choisis et en quantité suffisante, plutôt qu’un plateau surcharger où les parfums s’entrechoc et où les portions sont réduites (si bien que l’on n’ose à peine se servir).
Par exemple plateau d’Auvergne on pourra choisir : un Saint Nectaire typé et parfumé, un cantal jeune de préférence (réservé le cantal vieux aux amateurs de fromages accoutumé) et un bleu d’Auvergne.

Deux façons de présenter ces fromages : à l’assiette ou sur plateau.

Dans le premier cas choisir une assiette blanche de belle forme et assez grande, dans le deuxième , un plateau original, une rondelle de tronc d’arbre de bonne taille, une vieille planche à découper, un panier plat ; et faire des petits drapeaux  ou des silhouettes d'animaux vache, chèvre, brebis avec le nom du fromage.

Mais que ce soit l’un ou l’autre, prévoyez un couteau différent pour couper chaque fromage.

Dans l’assiette prévoir des portions généreuses, que l’on accompagne d’une salade rustique (pissenlit, mâche, scarole, pourpier) légèrement assaisonnée.

Avec le bleu d’Auvergne prévoir du beurre en portion (le beurre accompagne tous les bleus). Le cantal jeune peut s’accompagner d’une gelée de coing ou d’abricots, le Saint Nectaire d’une grappe de groseille, de tranches de kiwi ou de pommes. Les fruits secs accompagnent également le fromage avec brio, figues, dattes, noix, noisettes, amandes, pignons, pruneaux…pour un accompagnement de fêtes, pensez à la carambole, à l’amour en cage, entourez les noix de papier doré. Avec un peu d’imagination une assiette de fromage devient une page de poésie….quelques pâquerettes et bouton d’or posés dans un coin de l’assiette ou du plateau conviendront à des fromages printaniers très frais posés sur un lit de feuilles, et présentés avec quelques cerises.

Choisir avec soin le pain : pain de campagne croustillant, pain de seigle, pain aux 6 céréales….en proposer au moins 2.

Enfin le vin. La beauté d’une jolie femme est sublimée par une robe haute couture et un bijou de grand joaillier. Alors dites-vous que le fromage est une jolie femme, le pain est sa robe, le vin sa parure de diamants.

Pas de gros Bourgogne, ou de Bordeaux grand cru. Jouez la carte de la frivolité, de la jeunesse, de la gaîté. Osez l’impertinence avec un vin blanc sec, Vin de Savoie Apremont, un Gaillac blanc perlé, un vin de Loire Pouilly fumé et pour un repas de fête pourquoi ne pas tenter un Riesling, cuvée prestige Rebmann 2008 (Un peu cher, mais quel vin). Soyez gouailleur avec un Beaujolais Moulin-à-vent, un vin corse, un vin du Rhône le Saint-Joseph Domaine Bertrand 2007.

"Le fromage à tout pour titiller votre créativité, alors pitié plus de repas sans fromage"

Je vous souhaite un très beau Dimanche à tous et toutes, s'il ne fait pas beau, ce n'est pas grave, vos cuisines sont pleines de soleil et d'amour.

mardi 4 mai 2010

Tête de veau sauce ravigote

 

l fait froid aujourd’hui, 8° ce matin à 6 heures, ce plat vient à points nommés car il se mange chaud, très chaud.
On trouve souvent la tête de veau au menu des petits bistrots. Un plat pas cher, que l’on ne cuisine pas souvent dans nos foyers et c’est dommage.
Pour l’achat je vous conseille de vous adresser directement à votre artisan boucher. On trouve sur son étal un produit bien nettoyé, bien ficelé et de qualité suivie. La cuisson est un peu longue comptez 2 heures à petits feux. Il vous faudra aussi une grande marmite.

800 g de tête de veau désossée
2 cuillerées à soupe de cornichons hachés
2 cuillerées à soupe de câpres
2 carottes
1 oignon
1 échalote
2 gousses d'ail
6 cuillerées à soupe d'huile
20 cl de vinaigre d’alcool blanc
10 cl de bon vinaigre de vin
1 cuillère à café de moutarde
2 œufs durs
1 bouquet garni
1 cuillère à soupe de fines herbes ciselées
1 clou de girofle
Sel fin et poivre du moulin

1 – On commence par la préparation des éléments qui parfumeront le bouillon. Eplucher les carottes et les tailler en tronçons.
2 - Peler l'oignon et le piquer du clou de girofle. Mettre la tête de veau dans une cocotte, la couvrir de 3 litres d'eau froide et ajouter les carottes, l'oignon, le bouquet garni et 20 cl de vinaigre. Saler et poivrer.
3 - Porter à ébullition puis faire cuire à couvert et à feu doux pendant deux heures.
4 - Ecaler les œufs, écraser le jaune et hacher le blanc.
5 - Peler et hacher l'échalote et les deux gousses d’ail.
6 - Mettre dans un bol les jaunes d'œuf, la moutarde et le vinaigre de vin. Saler, poivrer et battre le tout en ajoutant l'huile en filet.
7 - Incorporer l'échalote, les fines herbes, les câpres, les cornichons et les blancs d'œuf hachés. Réserver la sauce obtenue au frais.
8 - Egoutter la tête de veau, la découper en tranches, la dresser sur un plat et servir avec la sauce ravigote. Accompagner ce plat d'un très bon pain de campagne.

800 g de tête de veau correspondent à 4 personnes, on compte 200 g par personne. J’en fais cuire toujours un peu plus. Le lendemain je coupe en petits morceaux ce qui reste, je mélange au reste de sauce ravigote, je fais cuire des pommes de terre à l’eau et je les coupe encore chaudes sur le mélange. C’est délicieux.


J'accompagne la tête de veau d'un vin blanc de Duras, cépage Sauvignon, que je vais chercher sur place au
Domaine les Savignattes
 
 

Espérons que ce méchant temps qui met en péril l'adage : en Mai fait ce qu'il te plaît, ne durera pas trop longtemps.   Mai est mon mois préféré, le mois de Marie. Je vous souhaite une belle et bonne journée, il fait toujours bon dans nos cuisines, qu'elles soient à la ville, à la mer, à la montagne à la campagne, surtout quand les fées que vous êtes y font cuire des merveilles...

samedi 1 mai 2010

L'Arlésienne (tarte)

L’arlésienne


300 g de pâte au vin blanc
Une boîte d’abricots au sirop
150 g d’amandes moulues en poudre
15 cl de crème liquide
1 œuf
125 g de sucre
De la confiture de framboise (pour moi des fraises)

La pâte au vin blanc : 200 g de farine tamisée, 100 g de beurre, 1 pincée de sel, 1 œuf, 2 cuillerées à soupe de vin blanc, 3 cuillerées de sucre (pour les pâtes sucrées)

Couper le beurre en petits morceaux et le mélanger à la farine, ajouter le sucre. Réaliser un sablage. Ajouter l’œuf et le vin blanc. Pétrir pour obtenir une pâte homogène. Rassembler en formant une boule. Mettre à reposer 30 minutes au frigo.



1. Abaisser la pâte. Garnir un plat à tarte que vous aurez beurré et fariné.
2. Egoutter les oreillons d’abricots.
3. Mélanger la poudre d’amandes, le sucre, la crème et l’œuf.
4. Verser la préparation sur la tarte.
5. Y disposer les oreillons d’abricots le trou du noyau vers le haut.
6. Mettre un peu de confiture à l’emplacement des noyaux.
7. Faire cuire 40 minutes à four moyen.




L’arlésienne est le personnage d’une nouvelle d’Alphonse Daudet. C’est une histoire d’amour malheureux.
Frédéri fils unique d’un grand et riche Mas à la campagne tombe éperdument amoureux d’une arlésienne fille de la ville, aperçue aux arènes. Malgré de fortes réticences à cette union les parents de Frédéri consentent finalement à ce mariage devant la souffrance de leur fils.
Un jour un homme vient au mas parler au père de Frédéri, il prétend être l’amant de l’Arlésienne. Pour preuves de ses dires il lui montre des lettres. Le père met Frédéri au courant : l’arlésienne n’est qu’une gourgandine. Frédéri renonce à ce mariage, mais il ne peut oublier sa belle. Il s’enferme dans la mélancolie. Comme ses parents sont de plus en plus inquiets, il décide de donner le change en paraissant être gai et guéri de son amour malheureux. Toutefois, rongé par le chagrin, il finit par se jeter du haut de la fenière, alors que passe la farandole qui clôture la fête des moissons son corps vient s’écraser aux pieds des danseurs…

Cette nouvelle donnera une pièce en cinq actes que Bizet mettra en musique.

La particularité de l’arlésienne c’est qu’elle n’apparaît à aucun moment dans la pièce. On l’attend, mais on ne la verra pas. Cette particularité a donné une expression française « c’est l’arlésienne… ! » qui signifie celle ou celui que l’on attend et qui n’arrive jamais.
Le muguet lui ne joue pas les arlésiennes, il est fleuri juste au bon moment

LA SALADE ÉCARLATE DU LOT ET GARONNE

Les ingrédients Une salade verte batavia ou laitue Une grosse tomate noire bio de Crimée Du magret séché Quelques fraises rond...